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  • Une vie moins qu’imparfaite

    ✒️

    Prologue – L’Amour me cherche

    Mais qu’est-ce qui me prend?
    Ai-je peur de l’Amour?
    Quand ai-je décidé que ça n’était pas pour moi?
    Quand me suis-je cru?
    Combien d’années que je cherche l’éphémère pour sa qualité d’éphémère?
    Quel bonheur que ça m’a apporté?
    Je me suis tourné vers l’Éternel en couraillant les passagers
    C’est mon mode normal
    C’est ce que je connais
    C’est facile, l’habitude
    C’est facile d’être facile
    Pourquoi est-ce plus facile de faire venir une autre queue que son propre coeur?
    Est-ce vraiment comme je me suis dis?
    Suis-je vraiment comme je me suis dis?
    Cherché-je vraiment ce que je veux?
    Mais qu’est-ce au juste?
    Juste un brin de compagnie peut-être?
    Non, je ne cherche pas l’Amour.
    C’est à l’Amour de me trouver

    Slam Imparfait

    J’accepte la compagnie que la vie met sur mon chemin
    Mais quelque chose en moi
    Ne bouge pas
    Y a-t-il même quelque chose là?
    Je ne sais pas si c’est lui qui m’indiffère
    Ou moi qui ai cultivé mon intérieur en jardin d’apathie
    En moi
    Rien ne bouge
    Je m’ennuie
    Mais au moins rien ne fait mal
    Et ça
    Ça fait du bien
    Car je n’en pouvais plus de souffrir
    Autant ne rien sentir
    Et pourtant
    Il y en a qui veulent souffrir
    Pour sentir quelque chose
    Pour se rappeler qu’ils sont en vie
    Pas moi
    La simple distance entre moi et mes respirations crée la pression négative pour le souffle glacial de la vie et lorsqu’il pénètre en moi, sa morsure est un rappel suffisant que je ne vis pas assez et pourtant chaque jour qui passe me rapproche plus de la mort autant qu’un autre sinon plus et je ne veux pas crever avec le regret de ne pas avoir vécu assez car ça serait trop… trop…
    J’hésite
    Quel mot utiliser pour en finir de cette phrase qui exprime déjà à perfection mon rapport à soi, si parfaitement que n’importe quel mot en troublerait l’équilibre
    Et c’est peut-être là ma faute
    M’empêcher de vivre pour une abstraction comme l’équilibre d’une suite de mots
    M’interdire le choix d’un adjectif imparfait
    De mettre au dessus de moi la perfection d’une phrase incomplète
    Ça dois cesser
    Je vais la finir
    … et je ne veux pas crever avec le regret de ne pas avoir vécu assez car ça serait trop… imparfait
    Ça n’est pas l’idéal, mais c’est vrai et c’est mien
    Mais pourquoi est-ce que je ne sens toujours rien?

    Conclusion – Rien qu’une vie

    Ça fait mal de n’avoir qu’une vie de mortel
    Mais ça fait du bien de n’avoir qu’une mort

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    • Suis-je ou suivis-je?

      ✒️

      Je ne sais plus ce que je fais sur cette Terre
      Je ne sais plus où je dois me terrer
      Ou si je dois simplement me taire
      Et où aller pour pouvoir t’errer
      Et où aller pour t’aérer;

      Suis-je qu’un arriéré?
      Le suivi-je ou le suis-je?
      Je ne le sais plus?
      Ou le sais-je plus que tous?

      Avec chacun de mes pas de pieds
      Je porte avec moi tout le doute et le poids de la foi
      Cette montagne n’a pas bougé malgré que je le lui ai ordonné
      Elle ne s’est pas jeté à la mer
      Je n’ai pas fais s’émerger Atlantide
      Pas encore, mais je sais qu’elle y est
      Je sais qu’elle m’attend moi
      Mais est-ce qu’elle n’attend que moi?

      Suis-je ou suivis-je?

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      • Note dépasse âge

        ✒️

        Regarde l’horizon
        & le piéton marchant sur les flots
        Des eaux où tu te noies
        Celui que tu as rejeté et refusé
        Dont tu ne voulais comme clé de voute
        Tu le supplies d’être ta bouée
        Celui que tu ne cesses de caler
        Est la pierre angulaire
        Qui s’enfuit courant sur la mer

        Il est beau
        Il est roi
        Il est moi

        Moi qui s’enfuit de tous vos problèmes
        Ceux-là mêmes que vous faîtes miens
        Lorsque vous luttez pour mon attention
        Pour me forcer à écouter vos prières
        Celles que vous adressez à un dieu
        Un dieu dont vous n’avez voulu
        Que vous avez enfermé, enferré et battu
        À coup de matraque sur la tête
        Qui vous sera mille fois rendu
        Lorsque viendra la récolte
        Je reviendrai moissonneuse batteuse
        Jeter toute cette ivraie
        Que je brûlerai pour me réchauffer
        Car en toute vérité
        Je vous le dis
        Je ne trouve pas un bon grain dans les Cités
        & c’est tout feu tous flammes
        Que je nous ferai tous couler.

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