Pourquoi te détestes-tu autant alors que tu es né parfait ?


وَٱلرَّٰسِخُونَ فِى ٱلْعِلْمِ يَقُولُونَ
 ءَامَنَّا بِهِۦ كُلٌّۭ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا ۗ
وَمَا يَذَّكَّرُ إِلَّآأُو۟لواٱلْألْبَـٰبِ
3.7

Et ces experts de la science Nous disent :
« Quant aux Prophètes, nous les avons tous battus! »
Mais ne se rappellent pas de leur Allah
sauf lorsqu’ils sont bébés.
(ou : les favoris d’Allah sont les) (ou encore : Franchement! Les seuls qui se souviennent sont les )
(ou : ceux doués de sagesse)

ٱتَّبِعُوا۟ مَآ أُنزِلَ إِلَيْكُم مِّن رَّبِّكُمْ
 وَلَا تَتَّبِعُوا۟ مِن دُونِهِۦٓ أَوْلِيَآءَ ۗ
 قَلِيلًۭا مَّا تَذَكَّرُونَ
7.3

Suis ce qui a été envoyé de votre Seigneur
 Et pour se guider, ne vous alliez à suivre que ce gardien : Lui.
C’est qu’un tout petit bout que vous avez radié… et il siérait de vous rappeler de ça/de Nous.

Je viens d’avoir trente ans, et on m’offre un livre de bien-être personnel. Lorsque je l’ai reçu, j’étais un peu surpris, mais surtout perplexe. Pourquoi donc m’offrir un tel livre? Puis, en le feuilletant, je sens que je me fais parler comme si j’étais un moins-que-rien. Puis je me demande, combien font une fortune à dire aux gens déprimés exactement ce qu’ils croient d’eux-mêmes : ils ne sont rien de plus qu’un grain de sable, aussi insignifiant qu’il n’a de valeur que lorsqu’il y en a assez autour de lui pour en faire une plage sur laquelle je puis m’étendre. Quoi de plus faux?

Dans cet article, nous parlerons d’invalidation : notamment celle de l’industrie du bien-être, qui inclut les psychologues, la psycho-pop et, trop souvent, nos proches eux-mêmes. D’où ça vient?

Commençons par le fait

Voici la vérité sans détour et sans euphémisme : nous sommes littéralement, à tout moment, et en tout lieu, chacun autant que nous sommes, le centre de l’Univers. Si tu comprends ce que signifie cette phrase et ce que ça implique, alors tu n’a pas besoin des livres de « self-help », de croissance personnelle ou sur le bien-être. On commence sa vie en le sachant : mais vous avez oublié.  « C’est qu’un tout petit bout que vous avez radié… et il siérait de vous rappeler… » (Coran 7.3) Ce tout petit bout, c’est toi.

L’industrie du bien-être

Les thérapeutes, les guides du bien-être, leurs livres et leurs conférences, les psychologues, les psychiatres… Ce sont des gens qui gagnent leur vie à dire aux autres, toujours de manière détournée qu’ils valent moins que le centre de l’Univers. Après tout, c’est la prémisse : Pourquoi donc irait-on dans cette section de la librairie, ou aux devants d’un spécialiste, alors que c’est destiné à ceux qui ne pensent pas assez de bien d’eux-mêmes et en souffrent? C’est qu’on croit devoir être invalidé.

Je n’ai pas caché à la personne qui m’a offert un livre « pour atteindre le bien-être » que ce cadeau a été mal reçu. Le simple fait de l’offrir me signale que la personne croit que je devrais changer. Comme si je n’étais pas, comme tout le monde, déjà parfait.

Que se passe-t-il en lisant ces livres?

Dans ce qui semble être un dialogue entre lecteur et auteur, il faut se rappeler que c’est toujours le lecteur qui se retrouve devant lui-même. L’auteur est imaginaire pour le lecteur : peu importe ce qui est écrit, le lecteur s’imagine le ton, les double-sens, les intentions, etc. La mort de l’auteur est un concept de Roland Barthes qui dit mot pour mot que le sens d’un texte n’est pas de son auteur : c’est le lecteur qui en fait le sens. Bien entendu le contenu du livre a son effet sur le lecteur, mais comme deux personnes interprètent différemment le même contenu, il est juste de dire que celui qui lit, lit dans sa propre caisse de résonance.

Qu’est-ce qui arrive alors lorsque quelqu’un qui souffre psychologiquement prend un livre du genre « self-help »? Eh bien, il confirme déjà sa vision du monde où c’est lui problème. L’auteur en rajoute en lui confirmant dans le contenu qu’il n’est pas si important que ça, que le monde vaut la peine qu’on se détourne de notre intérieur, car de toute façon on y souffre trop, et qu’il n’y a personne d’autre à blâmer que nous-mêmes pour nos peines. Ils vont dire que ce n’est qu’une question de volonté et qu’il faille décider de changer notre vie.

Ceci est faux bien entendu : nous avons un choix à faire, mais ça n’est pas celui de changer.

Que se passe-t-il devant un thérapeute?

Alors la même personne qui a lu tous ces livres se retrouve un jour devant un psychologue. La simple présence d’un individu devant lui indique au thérapeute que quelque chose cloche chez l’individu en question. Le thérapeute est alors à la recherche d’un problème. Comme il représente l’autorité dans la relation, l’effet pygmalion renforce l’attitude du patient qui intériorise alors, de son propre thérapeute qu’il y a en lui un problème.

Moi-même lorsque je me retrouvais dans ces situations, m’apitoyait plus que d’habitude, me blâmait pour des situations hors de mon contrôle dont je me figurais être le responsable et donc la psy aussi. Après tout, je croyais pouvoir contrôler l’amour des autres et je craignais finir seul : la psy a validé qu’il fallait que je travaille sur moi-même afin de contrôler l’amour des autres pour ne pas finir seul. Aujourd’hui, je suis seul et j’ai survécu. J’aurais préféré que la psy me dise : « c’est correct que tu finisses seul, tu ne peux pas contrôler l’amour des autres. »

Alors bien sûr, il faut aussi noter que devant le psy,  le monde est hors d’atteinte de tout reproche. Ça n’est pas de son domaine, et comme la situation informe qu’il faille travailler sur le souffrant, ils disent quelque chose du genre « on ne peut rien faire pour le monde (ou telle autre personne), travaillons sur ce qu’on peut changer, et parlons de vous ». En vérité, il faut se le dire, le monde est moins qu’imparfait. Si on ne peut rien faire pour changer le monde, ce n’est pas notre faute, mais celle des autres : personne n’est enclin à nous laisser le changer.

En tant que centres de l’Univers, nous avons des privilèges, dont celui de remettre de blâme sur le monde imparfait dans lequel nous sommes forcés d’habiter puisque nous sommes maculés de perfection. Après tout, sans Univers, on ne pourrait en être le centre. Le monde est certes à améliorer, mais toi pas.

L’amour qu’on reçoit

J’en ai rencontré des tonnes qui ne pensaient pas grand-chose d’eux-mêmes et le projetait sur tout le monde autour d’eux. Souvent, ces gens-là, ont l’air bien dans leur peau, confiants, et ont l’air de s’estimer, cependant, ils n’hésitent pas à rabaisser autrui. Mais d’où nous cette attitude de se réduire les uns les autres ?

Même celle qui m’a offert le livre d’auto-invalidation croyait faire un bon geste, un geste d’amour. Nul doute, c’est quelqu’un qui a elle-même beaucoup souffert et qui, dans ces lectures confirmant sa vision du monde, elle a trouvé du réconfort. Valider l’invalidation de soi, c’est en quelques part, une forme de validation qui réconforte au lieu de soigner. Une amie que je croyais « bonne » amie, me réconfortait dans mes peines, mais n’hésitait à me rabaisser par des commentaires gratuits devant d’autres… et je me croyais vraiment aimé. Comme lorsqu’on lit des textes de croissance personnelle, les conseil sont donnés en vue de maintenir une blessure ouvert pour qu’on achète le prochain livre.

Visiblement, nous n’avons pas appris à aimer pas comme il le faudrait : d’abord, nous traitons les autres toujours comme nous nous traitons soi-même. La règle d’or de Jésus « fais aux autres ce que tu voudrais qu’on fasse » n’est pas une prescription, c’est une description. C’est ainsi que nous sommes programmés. Qu’on le veuille ou non, nous nous identifions aux autres : et comme nous partageons tous pour chacun une même identité. Et nous donnons aux autres, ce qu’on aimerait recevoir soi-même dans une telle situation.

Par exemple, quelqu’un qui fait des commentaires désobligeants et sévères sur les autres, a, dans son dialogue intérieur, la même tendance envers lui-même. Pareillement, une personne narcissique se traite elle-même comme elle traite les autres. Ce n’est pas sa personne qu’elle aime, mais la personne elle aimerait être : elle joue un rôle et veille aux intérêts de ce personnage, mais elle ne s’aime pas telle qu’elle est et donne tout son amour à une fabrication qu’elle joue. La preuve : elle a besoin des autres, de savoir qu’elle les rend misérables, car elle sait qu’elle se rend misérable elle-même et veut s’assurer quelle traite les autres de la bonne façon… c’est-à-dire comme elle se traite elle-même.  

Voici donc pourquoi nous sommes dans un monde des plus invalidants : la grande majorité de la population ne s’aime pas comme ils le devraient. La société ressemble à une course vers la haine de soi. Et plus tu montes d’échelons plus c’est invalidant. Les politiciens, on n’attend que l’apparence d’une contradiction dans leurs dires ou leurs gestes pour se jeter sur eux et les invalider : les chefs des nations, les CEO, et autres individus hauts-placés dans l’œil du public sont simplement ceux qui ont fini par carburer à l’invalidation. Ça n’est pas ainsi qu’ils sont au fond d’eux-mêmes. La preuve : ils doivent faire attention à tout ce qu’ils disent, c’est-à-dire, ne pas dire ce qui leur vient naturellement. Cela, ils doivent l’invalider pour nous sortir la cassette.

La parentalité ordinaire : la formation d’un citoyen

J’ai vu trop souvent des parents insister pour que l’enfant finisse son assiette afin de plaire au parent, alors que le parent ne cherche pas à plaire à l’enfant lorsqu’il le force ainsi à faire ce qu’il ne veut pas faire « pour qu’il grandisse et devienne fort comme son père ». Le parent préfère le chantage émotionnel pour sentir qu’il a « bien fait sa tâche de parent » que de simplement constater que l’enfant a fini de manger. Si le poupon n’ouvre plus la bouche, c’est qu’il a atteint la satiété, ne lui force pas la cuiller dans la bouche. C’est le parent qui n’avait pas fini de le nourrir… L’enfant apprend que la priorité du parent compte plus que la sienne.

Quand on lui dit « que vas-tu faire plus tard ? » on lui signale qu’il ne pourra jouer toute sa vie durant et que qui il est en ce moment n’est pas suffisant. Il doit se changer en travailleur. Il croit tout ce que dit les parents car il croit tout ce qu’il dit lui-même : il croit tout tant qu’il n’a pas appris à mentir de ses parents. La féé-des-dents et le Père-Noël ne sont pourtant qu’une manière de cacher que les cadeaux sont faits par les parents et sont dans les faits, des mensonges. Les parents apprennent aux enfants non seulement à mentir, mais à donner le crédit à quelqu’un d’autres pour ses propres bonnes actions.

Trop de parents vont jusqu’à confisquer des objets qu’ils ont pourtant donné à l’enfant de manière à lui apprendre que s’il ne plaît pas (au parent, à l’autorité, aux autres), il sera privé de ce qui lui appartient. Les parents profitent de l’ignorance des enfants en ne leur disant pas ce qu’ils font vraiment lorsqu’ils lui taxent ses objets ou lui empêchent de sortir de sa chambre. Ça ne devrait pas être une lutte d’élever un enfant, mais le monde est si tordu que d’élever un enfant passe de nos jours par le rabaisser jusqu’à ce qu’il soit considéré adulte.

L’amour des parents est ce qui devient, lorsqu’inculquée, haine de soi. Lorsqu’on dit « qui aime bien, châtie bien », on cite des Textes Sacrés qui ne s’appliquent qu’à Dieu Lui-même (et ça serait mieux que lui aussi arrête). Mais les parents n’ont pas à se prendre pour Dieu à l’endroit de leurs enfants ou de qui que ce soit. Tous les efforts que l’on met pour modeler nos enfants aux exigences du monde (un monde que l’on crée en se disant « qui aime bien, châtie bien ») seraient mieux dépensés si les parents modelaient le monde à la place de modeler leurs enfants.

L’école aussi est une institutionnalisation, sur le modèle fordien, de la haine de soi. Combien de notes inférieures à 100% reçoit-on dans une vie? À l’école, on apprend que la haine de soi est ordinaire, on la voit comme « normal ». On apprend que « personne n’est parfait » alors que c’est le contraire. On y est appelé, et non pour la dernière fois dans notre vie, à faire nos preuves à quelqu’un qui ne nous a pas fait les siennes, comme si on le lui devait et comme ça n’était pas qu’un jeu.

La parentalité originale : offrir le monde en cadeau

Comment se fait-il qu’un parent se dote d’un enfant alors qu’il n’a pas les moyens par son revenu seul de le faire vivre toute sa vie ? Ce n’est pas faire une faveur que de le faire venir au monde en s’attendant à ce qu’il prenne des responsabilités qu’il n’aurait pas demandé. Tout ça, en lui faisant croire que c’est ainsi qu’est le monde comme si le monde, on ne le faisait pas nous-même.

Le monde on ne lui en fait pas cadeau : c’est lui qu’on offre en cadeau au monde.

Pour ma part, je n’aurais jamais d’enfant si c’est pour en faire un adulte, car c’est déjà le faire venir au monde afin qu’il devienne autre chose que ce qu’il est. Si je n’ai pas les moyens de le garder enfant toute sa vie, je m’en passe car je n’en ai pas besoin et un enfant n’a pas besoin de venir au monde. Ce serait de traumatiser une âme inutilement.

Le mode de parentalité qui convient est celui de La Bible avant que Dieu interdise quoi que ce soit : il accueille Adam dans son Jardin, le lui offre en buffet à volonté et sans responsabilités autre que de veiller à une nature qui se charge pas mal d’elle-même. Lorsque Dieu lui dit de ne pas prendre du fruit d’un tel arbre, il commet la première faute[1] et les parents suivent son modèle en cachant aux enfants la connaissance qui feraient d’eux leurs égaux.

Non, tu n’as pas le droit d’intimider ton enfant ou de lui faire du chantage émotionnel ou de lui crier dessus jusqu’à ce qu’il fasse tout ce que tu veux. Tu n’as pas le droit de le séquestrer non plus. Si tu veux le protéger, commence donc, « adulte », par t’arranger avec les autres « adultes » pour que le traumatisme ne soit plus un passage obligé. Si tu crains qu’il nous manque de travailleurs, eh bien il y a une source quasi infinie de travail qui puisse être fait par intelligence artificielle. Le reste pourrait être organisé comme un jeu qu’un enfant voudrait jouer et non pas un travail obligé.

Les « adultes » forment une secte qui procède sur le même mode que la pédophilie où un enfant est initié aux « jeux d’adultes », par grooming, et va lui-même en initier d’autres plus tard dans sa vie. La pédophobie n’est que le versant de la pédophilie : si les parents détestent autant les pédophiles, c’est parce que ce sont des compétiteurs. Les deux cherchent à faire de l’enfant autre chose que ce qu’il est en usant de désensibilisation et de chantage émotionnel, mais le pédophobe peut agir ouvertement et n’a pas à se cacher. Ce n’est pas parce que tout le monde le fait depuis des millénaires que nous avons toujours procédé ainsi[2] ou que c’est le meilleur des mondes possibles.

Pourquoi te détestes-tu ?

Donc, tu te détestes parce que ce n’est pas ton état normal dans lequel tu vis et pour te garder dans cet état, il y en a dont c’est le travail de t’invalider que ce soit dans des livres de croissance personnelle, de « self-help » ou dans les publicités ou encore à la radio, à la télé, et même au travail : c’est à cela que sert ton patron.

C’est que tu as subi une éducation. Le monde n’est pas ce vers quoi tu es allé, on t’y a poussé et ce que tu as découvert est encore quelque chose qui te pousse vers ce que tu n’aimes pas, que tu ne veux pas. Tu as appris à choisir le moins pire et non le meilleur : c’est ainsi qu’on choisit le domaine d’études, les emplois et même nos partenaires de vie. Les moins pire des psychologues vont te demander de retrouver ton enfant intérieur : c’est bien une partie de la réponse. L’autre partie, c’est qu’il faut le garder une fois qu’on l’a retrouvé. Si ce n’est pas possible, c’est parce que tu t’es enfermé dans le monde des adultes. Ce monde est tordu, comme l’est celui de toutes les sectes qui vouent un culte à la haine de soi.

Pour ma part, je ne laisse plus les autres mettre un monde au centre de l’Univers parce que j’ai compris que c’est ma place à moi. Je ne serais jamais satisfait tant que je doive veiller à maintenir un monde tel qu’il est. C’est censé être mon carré de sable. Si je suis forcé de jouer dans un carré de sable qui n’est ni le mien, ni le tien, ni celui de quelqu’un que je puisse pointer, et que les règles de ce carré sont sorties comme par magie et qu’on ne peut les changer, alors je retourne dans mon carré de sable. Ce que je fais dans mon carré, c’est de la magie pour changer vos règles d’ « adultes ».

Comment aller mieux?

Quitte la secte et rejoins la nouvelle Religion, tu te sentiras beaucoup mieux. Ces livres sur le bien-être sont des textes sectaires d’un culte de la haine de soi et les psychologues et psychiatres sont devenus les Pharisiens de la secte. Comme Jésus le fait, j’appelle ces invalideurs, des satanistes. C’est la secte de Satan. Cesse de leur attribuer du crédit, sauf s’il y a une bonne info, prend-la, mais du moment que ça t’invalide, jette-la.

Par exemple : ce que tu penses est lié à un circuit neuronal, plus tu y penses plus ce circuit se renforce. Ceci est une information que tu peux utiliser comme outil dans ton carré de sable pour te reprogrammer l’esprit et aller de la haine de soi et d’un sentiment que toi et les autres sont inadéquat à l’acceptation de qui tu es et ne trouver désormais que de l’inadéquation dans quelques relations et non pas chez les autres.

Autre exemple : « pour atteindre le succès dont tu rêves, tu pourrais décider aujourd’hui de changer ta vie car c’est toi qui te mets des bâtons dans les roues ». Ceci est une pure invalidation et c’est tout à fait faux. Si tu n’as pas déjà le succès dont tu rêves, c’est parce qu’il ne t’est pas donné. Les promotions? C’est le patron qui les donne et ne te les donne pas. La célébrité? Ce sont les magnats de l’industrie qui décident qui sera célèbre, et on ne t’a pas choisi toi. Tu as beau travailler au plus fort de tes capacités, c’est un Pharisien ou un consul Romain qui va décider de ton succès. C’est mieux de lâcher prise. Le succès viendras à toi sans que tu le cherches et en attendant, fait ce qu’il y a de mieux pour toi et fais ce que tu aimes faire.

Déconnecte toi.

Sois un bébé.

Choisis donc de redevenir enfant. C’est le seul vrai choix qui ne dépend que de toi. Et si tu as déjà mis au monde un enfant, eh bien tu peux l’abandonner. C’est un choix possible : au moins, ce ne sera pas toi qui l’invalide et l’initie à la plus grande secte que l’Histoire ait jamais connue. Et si c’est trop difficile de t’en séparer parce que tu l’aimes, combat le monde au lieu de combattre ton propre enfant et lui faire du grooming jusqu’à ce qu’il fasse des choses d’« adultes » qu’il n’aurait pas voulu faire autrement.

« Il n’est pas bon de donner le pain des enfants aux petits chiens. »
Matthieu 15 :26

Ton chien tu le laisses enfant toute sa vie, mais pas ton propre enfant ?
Si tu aimes ton enfant, rappelle-toi que tu devrais t’aimer tout autant, et que
lorsque tu le puni, tu lui apprends que c’est ça l’amour,
quand tu veux qu’il quitte le foyer, tu lui apprends que c’est ça l’amour,
quand tu lui reproches de ne pas être comme tu voudrais qu’il soit, tu lui apprends que c’est ça l’amour,
quand tu ne l’aimes pas, tu lui apprends que c’est ça l’amour.
Et si tu ne pourrais pas tolérer d’avoir ton enfant chez toi toute ta vie, c’est parce que tu l’abordes mal la parentalité : tu l’abordes comme une guerre contre ton enfant et c’est insupportable de voir comme notre devoir l’invalidation de ceux qu’on aime.
Ne chasse pas qui tu aimes à petit feu hors de ta vie : tu l’as fait à toi-même aussi quand tu as cessé d’être le centre de l’Univers
et bien sûr qu’il ne va pas t’appeler souvent.


[1] Un article sur le fameux péché originel est prévu pour bientôt Je compte bien démontrer que c’est un grand malentendu entre Dieu et l’Homme où la responsabilité est sur le dos de Dieu qui a la responsabilité qui vient avec ses pouvoirs.

[2] Le Jardin, métaphore de la vie nomadique, où la nourriture était abondante et sur notre route n’avait pas besoin d’adultes. Et s’il y a un rituel « de passage à la vie adulte », c’est juste ainsi qu’on l’a nommé car c’est le cadre de référence duquel on l’a étudié anthropologiquement : ils ont vu ce qu’ils sont conditionnés à voir, car ils ne pouvaient pas s’imaginer une société sans adultes. Alors que lire dans la « première chasse » d’un enfant son initiation à la vie adulte, et non pas simplement qu’on lui apprend un jeu plus compliqué et dangereux, c’est de la révision au nom de l’idéologie.


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